Les arts plastiques offrent aux artistes divers moyens d'expression. Parmi eux, la sculpture est seule à permettre la restitution complète d'une enveloppe tridimensionnelle, le haut-relief et le bas relief souffrant de limitations à cet égard. Cependant, bien que les peintres de la Renaissance maîtrisaient déjà l'usage de la perspective, la restitution de trois dimensions par les arts picturaux est plus délicate, y compris sur un écran d'ordinateur.

L'autostéréogramme est une invention de la fin du siècle passé [C.W. Tyler and M.B. Clarke, "The first single-image random dot stereograms," SPIE Stereoscopic Displays and Applications, 1258, 182-196 (1990)] qui recrée l'illusion d'une perception tridimensionnelle à partir de motifs disposés sur une surface plane. Il procède par déformations subtiles d'une texture régulière, l'amplitude des déformations étant dictée par une carte de profondeur. Quand tout se passe bien, l'observateur est alors amené à reconstruire mentalement un bas relief.

Le but du projet est de produire des autostéréogrammes en appliquant un modèle d'interpolation B-spline aux textures régulières. Il s'intégrera dans un module de profondeur de champ étendue qui génère déjà des cartes de profondeur représentant la surface de cellules acquise en microscopie optique (extended depth of focus).